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Section Daniel MAYER Canton de Mundolsheim
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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 10:36

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Depuis une trentaine d’années, la politique de la ville s’impose de plus en plus dans le débat politique pour répondre aux enjeux de société que soulèvent les banlieues. Cependant les résultats sont très contrastés et la question des banlieues n’a pas trouvé de réponse efficace pour réduire le chômage, l’insécurité et l’exclusion de notre système républicain. Dans ce contexte, la section de l’ENS a décidé avec les sections universitaires du Parti Socialiste d’organiser un colloque sur la politique de la ville. En amont de ce colloque, la section de l’ENS a organisé une réunion, préparée par Samuel P. et animée par François B., le jeudi 13 janvier sur l’histoire de la politique de la ville.

 

1.. L’histoire de la politique de la ville


L’histoire de la politique de la ville débute à la fin des années 70. Les premières opérations de rénovation urbaine et de réhabilitation des quartiers sont lancées. Les événements de Vénissieux en 1982 surprennent la gauche arrivée au pouvoir, parce qu’il n’y a pas de véritables revendications. La réponse des socialistes repose sur des aides sur critère socio-économiques. Le premier mandat de François Mitterrand marque la mise en place de ses aides, alors que le second les institutionnalise. Michel Delebarre est ministre d’Etat, ministre de la ville.

 

2.. Les dispositifs de la politique de la ville


Concrètement les villes riches paient pour les villes pauvres. Le budget par habitant varie en effet du simple au septuple d’une commune à l’autre. Les dispositifs se succèdent. Le Grand Projet de Rénovation Urbaine vise à requalifier et à mieux intégrer dans la ville des quartiers périphériques, caractérisés par un taux de chômage plus élevé et des revenus plus faibles que le reste de la ville. Le Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi vise à aider les personnes en grande difficulté sociale et professionnelle à s'insérer dans le monde du travail. Une Zone Urbaine Sensible (ZUS) est un territoire défini par les pouvoirs publics français pour être la cible prioritaire de la politique de la ville. Parmi les ZUS, certaines ont été qualifiées en Zones de Redynamisation Urbaine (ZRU) et d'autres en Zones Franches Urbaines (ZFU) suivant un ordre de soutien croissant correspondant à des difficultés particulières. Les ZRU sont caractérisées par un taux de chômage élevé, une large proportion de personnes non diplômées et un faible potentiel fiscal. Les ZFU sont des ZRU d'une taille supérieure à 8 500 habitants qui nécessitent l'aide la plus importante. Les entreprises qui s'y implantent reçoivent des aides incitatives.

 

3.. La politique de la gauche et de la droite


Jean-Pierre Chevènement intègre la politique de la ville dans les champs de compétence des collectivités. La loi Solidarité et Rénovation Urbaine vise à plus de mixité en imposant la construction de logements sociaux sous peine de payer une amende si l’objectif de 20% de logements sociaux n’est pas atteint. Les villes qui financent la construction de logements sociaux sont exonérées de cette amende si leur investissement en logements sociaux est supérieur à l’amende : c’est le cas de Paris qui a fixé pour objectif d’arriver à 20% de logements sociaux en 2014.

Dans la loi Borloo de 2002, l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine avait pour objectif la démolition de 200 000 logements sociaux vétustes, la construction de 200 000 autres et la rénovation de 200 000 logements sociaux également. La politique de la ville entre dans une dimension technique. Les constructions ne sont pas toujours d’excellentes qualités. Les émeutes de 2005 entrainent la création de 15 nouvelles ZFU, l’augmentation de 15% du budget de l’ANRU et la création de la HALDE. En 2007, Fadela Amara annonce un plan Marshall des banlieues qui ne verra jamais le jour. Le budget de la politique de la ville est de l’ordre de 5 milliards d’euros.

 

  4.. L’évolution de la politique de la ville


La politique de la ville désigne en fait la politique des banlieues. Il n’existe en fait pas de véritable réflexion sur la ville dans son ensemble. Faut-il penser les banlieues dans la ville ou se concentrer uniquement sur les problèmes de ces banlieues. De nouvelles formes urbaines apparaissent en effet à côté des cités dans les banlieues pavillonnaires. Les lotissements se referment sur des impasses, les échanges avec le reste de la banlieue disparaissent. La question de la concentration doit se poser face à cet étalement urbain, mais elle s’oppose au problème de construction en zones inondables en Ile-de-France. Les entrées de villes « franchisées » accentuent la ségrégation spatiale des banlieues.

 

Jerome Meyer Secrétaire de la section Jean Jaures ENS

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