Face à la Chine, on savait depuis longtemps que la droite française oscillait entre fascination infantile et cynisme complet. Ces dernières années, on ne compte plus les cris énamourés et autres dithyrambes serviles à l’endroit du régime chinois. Tout plaît à la droite dans ce pays : sa croissance hors norme, son autoritarisme sans états d’âme, son libéralisme échevelé. Notre Raffarin national a même été jusqu’à commettre un livre à la gloire du régime, curieusement paru uniquement en Chine et en chinois. Le sénateur de la Vienne aurait-il peur qu’on lise sa prose ? Mais l’annonce d’une participation des pays émergents, et en premier lieu de la Chine, à un plan de sauvetage européen, résonne comme un coup de tonnerre aux oreilles des Européens.
Henri Guaino, conseiller de Sarkozy, a déclaré ceci à l’issue du sommet européen de jeudi dernier : « Il est hors de question de négocier des contreparties. Si la Chine vient, c’est pour faire un placement dans un fonds qui va jouer un rôle important dans la stabilité mondiale ». Autrement dit : « Dormez sans crainte, braves gens, on prend l’oseille et ils la fermeront »… Avec un toupet incroyable, le conseiller de Sarkozy va jusqu’à nier l’existence de contreparties à une participation directe de la Chine. Aveuglement ou mensonge, revenons d’abord sur les résultats du sommet avant d’aborder son versant asiatique. (...)
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