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Section Daniel MAYER Canton de Mundolsheim
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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 17:46

 

À trois mois de la présidentielle, le Cevipof publie une note sur le vote des fonctionnaires cinq ans après la RGPP. Principal enseignement : le rejet de Nicolas Sarkozy et la poussée de Marine Le Pen.

 

C’est une note choc du centre de recherches politiques de Sciences-Po, le Cevipof, qui devrait secouer le secteur public, à moins de trois mois de la présidentielle. Dans une courte étude intitulée “Le vote des fonctionnaires : cinq ans après la RGPP”, Luc Rouban, spécialiste de la fonction publique, en arrive à la conclusion que “si l’élection ne voyait voter que les seuls agents du secteur public, François Hollande affronterait Marine Le Pen au second tour”.

La note, qui s’appuie sur des données recueillies en décembre 2011, dresse un tableau du “vote fonctionnaire” même si, selon l’auteur, cette formule n’a pas de sens compte tenu des différences qui existent au sein de l’ensemble des agents du secteur public. Les intentions de vote par métiers sont d’ailleurs l’un des grands enseignements de cette étude, qui bouscule quelques idées reçues. Réputée politisée, la fonction publique ne l’est pas plus que le secteur privé. “L’engagement dans la vie politique ne concernant cependant que les diplômés, cadres et surtout enseignants”, souligne le Cevipof.

Hollande en tête mais…

Il en est de même du “tropisme de gauche de la fonction publique”. En 2012, “les employés et les ouvriers du secteur public constituent le groupe électoral le plus attiré par le « ni-nisme » qui se traduit soit par de l’abstention, soit par un vote d’extrême droite”. Et de fait, le Front national semble marquer des points chez les agents du secteur public.
Selon l’étude du Cevipof, au premier tour de la présidentielle, Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy feraient jeu égal dans la fonction publique d’État (15 %) et dans la fonction publique hospitalière (18 %). Dans les intentions de vote des agents de la territoriale, la candidate du Front national dépasserait Nicolas Sarkozy (13 % contre 11 %) et atteindrait 24 % dans les entreprises publiques. Partout, François Hollande arrive largement en tête. Par métiers, Marine Le Pen est très bas chez les cadres et les enseignants, mais talonne Nicolas Sarkozy (18 % contre 20 %) chez les employés de la fonction publique et surtout se hisse en tête (37 %) chez les policiers et militaires, 10 points devant le chef de l’État.

Arrière-fond populiste

L’auteur de la note, Luc Rouban, souligne que l’attrait de la droite modérée s’est affaissé depuis 2007 dans toutes les catégories de fonctionnaires au profit de la gauche pour les plus diplômés et du Front national pour les moins diplômés. “Le vote des fonctionnaires en faveur de François Hollande sera plus un vote d’antisarkozysme qu’un vote de confiance”, tranche Luc Rouban.

Sans aller jusqu’à dire que la RGPP comptera dans le vote des fonctionnaires en avril et mai prochains, le Cevipof rappelle que la “campagne s’est très vitre inscrite sur un arrière-fond populiste, le nombre de fonctionnaires comme leur statut étant pris pour cibles par de nombreux commentateurs, alors même que le FN s’est mis à défendre les services publics”.
La note indique aussi que “les suppressions de postes, le gel des salaires, les fusions de services, les difficultés quotidiennes des agents les plus exposés aux usagers, mais aussi la volonté affichée du gouvernement de « managérialiser » un monde très corporatif mais aussi très égalitaire, ont créé une situation de forte tension”.

Bruno Botella sur Acteurspublics.com

 

Les intentions de vote des fonctionnaires au premier tour, selon leur métier


 

Lire aussi :

 

 

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 13:08

 


L’expérience a montré que la qualité finale d’un aménagement dépend «pour beaucoup de la qualité des commandes passées par le maître d’ouvrage auprès des nombreux acteurs impliqués dans le projet, parmi lesquels on compte les assistants à maîtrise d’ouvrage, les maîtres d’œuvre, les services techniques des communes ou des intercommunalités, les urbanistes, les architectes, les paysagistes, les CAUE, les coordonnateurs SPS, les services de l’État». La définition, puis la formalisation des objectifs et des moyens à mettre en œuvre pour réaliser des travaux d’aménagement, de voirie, d’espaces publics ou de construction est une étape essentielle. 
Afin d’aider les maires et les présidents de communauté de communes à assumer cette responsabilité importante lorsque les assemblées locales décident de construire un nouvel équipement ou de réaliser un nouvel aménagement, l’Association des maires de France et l’Institut des routes, des rues et des infrastructures pour la mobilité viennent de rédiger un guide intitulé "Le maire et l'ingénierie" qui décrit les rôles et responsabilités des différents acteurs participants à ces projets.

Pour télécharger le guide (PDF 304 Ko), utiliser le lien ci-dessous.

Liens complémentaires :
 

 Sur AMF

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 17:33

 

La journaliste de Dimanche +, Anne-Sophie Lapix, a poussé Marine Le Pen dans ses retranchements.  Les hourras des confrères traduisent le malaise de journalistes condamnés à faire du spectacle plus que de l’info.


  

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Anne-Sophie Lapix a très bien fait son travail de journaliste. Interviewant Marine Le Pen dans l’émission Dimanche+ sur Canal, elle connaissait son dossier sur le bout des doigts et a poussé la candidate du Front national dans ses retranchements. L’interrogeant sur son programme économique, la journaliste avait fait et refait tous les calculs, la présidente du FN non. Marine Le Pen a eu beau essayer de fuir les questions pour aller sur d’autres terrains plus polémiques, démagogiques ou personnels, Anne-Sophie Lapix n’a pas changé de sujet  tant que la candidate à l’élection présidentielle n’avait pas donné les réponses que les électeurs sont en droit d’attendre sur son programme. Et les réponses sont apparues : incohérentes.  

 

Infotainement


Concert de louanges mérité pour Anne-Sophie Lapix…. Mais sur un mode polémique le plus souvent. Il est question de « clash »,  de « leçon d’économie » ou « leçon de calcul » infligées à la patronne du FN ou même, chez Morandini, de « fessée ».  
Il s’agissait plutôt d’une leçon de journalisme et donc de démocratie. Les réactions de la planète médias à cette interview très bien menée mettent en évidence l’évolution du journalisme vers l’« infotainement». Information  mais aussi « entertainment » , divertissement. Les dirigeants de médias se prennent la tête entre les mains sur « le cas Le Pen » depuis des années tout en jouant « le clash » parce que ça fait de l’audience. Ils font venir les « bons clients », ceux qui entrent en interview ou en débat politique comme on entre sur un ring, prêts à porter les coups à leur adversaire, et qu’importe si les idées défendues ne tiennent pas la route.…


Le journalisme est devenu un luxe


Le match qui divertit, la polémique, le clash au détriment de l’info. Les journalistes sont devenus des animateurs qui font de l’audience à peu de frais. En 2004, Patrick Le Lay, dirigeant de TF1 expliquait que son métier était de vendre à Coca-cola du « temps de cerveau humain disponible »*. Pour vivre, la presse doit faire de l’audience pour pas cher. Faire du journalisme est devenu un luxe. Dans une interview au Plus, Anne-Sophie Lapix explique que, si elle a pu revenir aux fondamentaux du journalisme, c’est parce qu’elle a le « luxe » de pouvoir préparer son travail. Elle n’a que son émission du dimanche et ne fait pas le show sur plusieurs chaînes, contrairement à certains confrères polémistes, cumulards de l'info qui finissent par devenir des « produits d’appel ». Son luxe ? Tout lire, tout comprendre, analyser, confronter, préparer ses sujets pour, le jour J, poser les bonnes questions et ne pas laisser un candidat à la présidentielle manipuler des chiffres devant des millions de citoyens. Pousser dans leurs retranchements les petits candidats autant que les grands en prenant le risque de voir les grands préférer une chaîne concurrente… C’est devenu un luxe que peu de journalistes peuvent se permettre et c’est bien ça le problème.


Isabelle Germain sur Les Nouvelles.News

 

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 16:05

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Elections 2012 : les 10 propositions du Mouvement Hlm « Le logement social, partenaire des pouvoirs publics pour sortir de la crise »


Les organismes Hlm, réunis en Convention ce jeudi 19 janvier ont validé les 10 propositions qu’ils souhaitent présenter aux candidats aux élections présidentielle et législatives de 2012.

Le Mouvement Hlm a souhaité réaffirmer son projet et son rôle au sein de la société française. Dans le contexte de crise économique et sociale que traverse le pays, il lui paraît plus que jamais nécessaire de garantir durablement à nos concitoyens l’accès à des logements abordables. Il interpelle les candidats sur leurs engagements dans ce domaine. 

Pour le Mouvement Hlm il s’agit, sans compromettre la réduction des déficits publics, de poser trois priorités face à la crise :
  •  
  • - Protéger les ménages : les Hlm permettent à près de 11 millions de personnes de bénéficier d’un habitat de qualité à un coût compatible avec leurs revenus. Ils construisent chaque année plus de 100 000 nouveaux logements et permettent à 15 000 ménages d’accéder à la propriété dans des conditions sécurisées.- Soutenir l’emploi : avec près de 14 milliards de travaux de construction, de réhabilitation et d’entretien, le Mouvement Hlm favorise l’activité dans le bâtiment et soutient l’emploi local, non délocalisable.
- Préparer l’avenir : le logement social est un investissement à forte efficacité sociale pour un coût avantageux, tant pour nos locataires que pour les fonds publics et pour les épargnants dont l’épargne populaire est mobilisée à travers le Livret A.

 
Au cours de la convention, le Mouvement Hlm, dans toute la diversité de ses familles, a tenu à affirmer très fortement :

  •  
  • - Son attachement aux aides à la pierre : en période de crise, les aides à la pierre constituent un financement économe et efficace du logement abordable. En effet, elles permettent de constituer un patrimoine au service de l’intérêt général, bien commun de la Nation et garantie pour les générations futures.

    - Son refus strict et unanime du droit à l’achat de son logement social, en substitution d’un financement public des politiques du logement abordable : si le Mouvement n’est pas opposé à la vente Hlm et soutient l’accession sociale à la propriété dans des conditions sécurisées, il émet les plus grandes réserves sur l’obligation de vendre aux occupants, au coup par coup. Ce ne serait rien d’autre qu’une braderie généralisée d’un bien commun, alors que les besoins en logements sociaux ne cessent de croître.


10 propositions du Mouvement Hlm pour sortir de la crise


Assurer la solidarité par le logement, investir pour l’avenir et soutenir l’activité et l’emploi

  •  
    1. Elaborer un plan de 5 ans pour renforcer l’offre de logement social en locatif et en accession et stimuler l’activité économique dans les territoires : ce plan, indispensable pour assurer visibilité et stabilité aux acteurs concernés, devrait partir d’une analyse approfondie des besoins des territoires, effectuée avec l’ensemble des acteurs locaux du logement, tant en termes de quantité de logements neufs que dans le domaine de la réhabilitation ; il serait ainsi très attentif aux caractéristiques des zones les plus tendues (Ile-de-France, PACA, outre-mer…), sans abandonner les autres. Il intégrerait les objectifs de développement durable. Il garantirait la cohérence de la politique suivie sur la période.

     

    2. Une action renforcée en faveur des ménages à très bas revenus : il est possible d’y parvenir en combinant l’accroissement du parc très social, la recherche d’une augmentation du reste à vivre pour certains ménages (actualisation de l’APL, baisses ciblées de loyers ou de charges) et la mobilisation des acteurs locaux (collectivités locales, associations, acteurs publics et privés) dans le cadre de démarches contractuelles déjà éprouvées (accompagnement dans le parc social) ou innovantes (intermédiation).

     

    3. Une meilleure réponse à la demande des classes moyennes et une amélioration des parcours résidentiels : il s’agit là de faciliter la mobilité au sein du parc social pour lutter contre les phénomènes de sur-occupation ou de sous occupation, et de faciliter la construction de logements en accession sociale à la propriété, ou de logements intermédiaires, quitte à ce que des aides équilibrent les opérations en contrepartie d’un encadrement des attributions.

     

    4. Un effort public soutenu en faveur de la rénovation urbaine et de la politique de la ville : le Mouvement Hlm estime absolument indispensable non seulement de terminer la mise en œuvre du plan actuel et d’élaborer un second plan de rénovation urbaine, mais aussi de poursuivre les actions menées dans les « quartiers » ainsi rénovés, dans le domaine social comme dans celui de la sécurité.

     

Dégager des marges de manœuvre pour le financement de ce programme

  •  
    5. Un effort important de réduction des coûts de production : cela passe avant tout par l’élaboration d’une loi foncière urbaine ambitieuse, permettant de lutter contre la hausse des prix des terrains et la rétention foncière ; parallèlement, il est indispensable de mener une réflexion sur l’optimisation des normes et celle des coûts de construction, y compris en innovant dans le domaine de l’organisation des appels d’offre.

     

    6. Une réorientation des aides budgétaires et fiscales, fondée sur la proportionnalité entre les aides et leurs contreparties : le Mouvement Hlm estime indispensable de conditionner les aides fiscales - 12,5 Md € - à des contreparties sociales, d’en évaluer l’apport à la collectivité sous une forme d’indicateurs, et d’évaluer parallèlement les économies induites sur l’APL du fait des aides à la pierre. Cela permettra de récupérer les marges de manœuvre nécessaires aux politiques actuellement mises à la charge du 1% et des organismes Hlm et de renforcer l’aide au logement très social et social, qui ne bénéficie aujourd’hui que du tiers des aides de l’Etat.

     

    7. La mobilisation d’autres ressources : celles-ci pourraient provenir soit d’enveloppes supplémentaires de prêts à long terme obtenues à partir d’un relèvement du plafond de dépôts sur le livret A, soit d’une réallocation des ressources du 1% selon sa destination première – le logement des jeunes et des salariés -, soit encore l’affectation de marges de manœuvre sur les fonds propre des organismes à des actions supplémentaires en faveur de la production ou de la modération des loyers. L’actuel prélèvement de l’Etat sur le potentiel financier des organismes doit être supprimé.

     

Soutenir la mobilisation des acteurs

  •  
    8. Un Etat stratège, des collectivités aux responsabilités reconnues : il est indispensable d’instaurer par tous moyens une interaction continuelle entre l’Etat et les acteurs de terrain que sont les collectivités et les organismes, et cela au niveau le plus pertinent. Cela passe par des contrats territoriaux, par la participation des territoires et des organismes de logement social aux définitions des zonages, par la mise en cohérence des PLH et des PLU.

     

    9. Une mise en œuvre complète et un renforcement de la loi SRU : cette loi est maintenant considérée par tous comme une avancée majeure ; pourtant elle reste parfois inappliquée. Il convient donc non seulement d’en renforcer l’exécution, quitte à accroître les sanctions qui s’y attachent, mais aussi de l’actualiser, notamment dans les zones les plus tendues, pour que les collectivités défaillantes contribuent réellement à la prise en charge des besoins collectifs en logements (obligation de logement des plus démunis, affectation des pénalités à un fonds régional d’intervention foncière, exercice du pouvoir de substitution des préfets…)

     

    10 Une coopération renforcée entre tous les acteurs de la politique du logement : à partir de plusieurs initiatives – réseaux régionaux des acteurs de l’habitat, Etats Généraux du Logement, déclinés en régions -, on voit parfaitement que les divers acteurs du monde du logement, qu’il soit social ou privé, trouvent un très grand intérêt à coordonner leur action. Qu’il s’agisse des associations d’habitants ou œuvrant dans le domaine social, des collectivités locales dans leur fonction de programmation et d’aménagement, des entreprises privées, appelées à construire dans des zones où la mixité des constructions est la règle, le Mouvement Hlm appelle tous les acteurs de la politique du logement à structurer ensemble leur offre en s’appuyant sur le développement d’outils partagés de connaissance des besoins et de réalisation des projets.

     

     

L’Union sociale pour l’habitat représente, en France métropolitaine et dans les territoires d’Outre-mer, quelque 800 organismes Hlm à travers ses cinq fédérations (la Fédération des Offices publics de l’habitat, les Entreprises sociales pour l’habitat, la Fédération nationale des Sociétés coopératives d’Hlm, l’Union d’économie sociale pour l’accession à la propriété et la Fédération nationale des Associations régionales d’organismes de logement social). 
Elle remplit trois missions : un rôle de représentation nationale auprès des pouvoirs publics, des médias, des milieux professionnels et de l’opinion publique ; une mission de réflexion, d’analyse et d’étude sur tous les dossiers relatifs à l’habitat et l’élaboration de propositions pour une politique sociale de l’habitat ; une fonction d’information, de conseil et d’assistance auprès des organismes afin de faciliter, rationaliser et développer leurs activités et leurs compétences professionnelles.
Ces deux dernières années plus de 100 000 logements par an destinés à la location ont été financés par les organismes Hlm qui détiennent et gèrent 4,2 millions de logements et logent plus de 10 millions de personnes. Les opérateurs de logement social sont aussi des acteurs importants de l’accession sociale à la propriété, produisant environ 15 000 logements par an destinés à des accédants, en secteur groupé ou en diffus. Par ailleurs, 7 000 logements ont été vendus en 2010 à leurs locataires occupants ou à d’autres personnes physiques et 68 000 étaient en cours de commercialisation. Animés par 13 000 administrateurs bénévoles, ils emploient 76 000 salariés.

 
Pour en savoir plus : www.union-habitat.org 




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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 09:38
TVA sociale à droite. Rien à gauche ?
Pauvres laborieux ou infirmes, c’est toujours votre lutte contre ceux qui disent encore: Travaillez beaucoup pour vivre très mal.” G. Sand
 Les us et coutumes de la République sont tels. Le président convoque les partenaires sociaux, pour donner une impulsion à la politique économique du pays. Qui va très mal, soit dit en passant.

 

 

La perte de légitimité de toute la sarabande d’egocentriques participant au “sommet social” est aux limites de la crédibilité. On fait mine de donner une vraisemblance à la représentation, en oubliant le niveau de désynchronisation entre les officiels et la base. La pièce qui se joue sous les lambris du château participe à la mise en place d’une stratégie de légitimation qui perdure mais s’essouffle. Que viennent quémander les représentants syndicaux, dont la fonction première consiste à garantir les droits des travailleurs, du plus grand nombre ?

 

Alors qu’il y a juste un an, ils ont failli dans la mère des batailles sur l’acquis de 1981, la retraite à 60 ans. Que viennent quémander les patrons des centrales syndicales à un pouvoir qui, trois jours avant le rendez-vous fait donner ses voltigeurs (L.-M. Châtel et G. Longuet) en remettant en question de la 5e semaine de congés payés ?

 

Pourquoi se rendre à une pantalonnade “sociale” sinon pour y trouver une (autre) légitimité, non pas des travailleurs (qui ont fui depuis belle lurette) mais du pouvoir ? Qui peut penser sérieusement que les représentants du patronat vont trouver des solutions à l’agonie de l’économie française ? Et dont la seule et unique obsession se trouve concentré dans le terme valise de “compétitivité”. La plus grande escroquerie économique et sémantique de cette crise.

 

Sous les joyeux auspices de la concurrence on peut tenir à la fois le discours des rémunérations mirobolantes pour les capitaines d’industrie sous peines de la voir passer à l’ennemi, et prôner (dans le même temps) la modération salariale sous peine de contempler tristement les délocalisations inéluctables. Un paradoxe qui ne trouble apparemment personne…

 

Qu’un gouvernement, enfin, en dessous d’à peu près tout en ce qui concerne les affaires et la gestion de l’Etat, puisse encore, juché sur ses ergots faire comme si tout était sous contrôle. Faire comme si en ne changeant fondamentalement rien, on aller changer le cours des choses. En d’autres termes en fixant comme horizon connu l’austérité pour des impératifs de compétitivité.

La mise en place d’une TVA dite sociale, entre pleinement dans ce théâtre d’ombres, où tout n’est que concepts, adjonction de termes, oxymorons, pour vendre du mieux que l’on peut, une marchandise frelaté à un consommateur de politique qui au fond de lui n’y croit plus. Ce gouvernement qui organise des réunions factices, dont s’amuse la galerie, n’a qu’une seule préoccupation : préserver ce qui lui reste de chance de se perpétuer par les urnes. En misant sur la lassitude, la démotivation.

 

Vogelsong sur Piratage(s)



 

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 08:31

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Pierre Joxe défend la justice des mineurs contre « l'acharnement sarkozyste »


« Il est peu de problèmes aussi graves que ceux qui concernent la protection de l’enfance, et parmi eux, ceux qui ont trait au sort de l’enfance traduite en justice. La France n’est pas assez riche d’enfants pour qu’elle ait le droit de négliger tout ce qui peut en faire des êtres sains. »

Le 2 février 1945, Charles De Gaulle, chef du Gouvernement provisoire d’une France à peine libérée du nazisme, motivait ainsi une Ordonnance historique sur la justice des mineurs, inspirée par le programme du Conseil national de la Résistance. Depuis 2002, un demi-siècle plus tard, une majorité parlementaire et des gouvernements prétendant se réclamer pourtant du « gaullisme », démantèlent méthodiquement par des lois successives la célèbre ordonnance de 1945.
Au Conseil constitutionnel, entre 1992 et 2010, Pierre Joxe a tenté de s’opposer à cette entreprise de démolition. Devenu avocat des enfants en 2010, pour pouvoir observer cette justice des mineurs de l’intérieur, il témoigne aujourd’hui et prendposition contre la destruction programmée d’une de nos plus belles institutions sociales. Pierre Joxe fut ministre de l’Industrie puis ministre de l’Intérieur, enfin ministre de la Défense au cours des deux septennats de François Mitterrand. Ancien président de la Cour des comptes, il a siégé au Conseil constitutionnel de 2001 à 2010.

 

 

Sur Délinquance, justice et autres questions de société

 


 Biographie de l'auteur


Pierre Joxe fut ministre de l'Industrie puis ministre de 
l'Intérieur, enfin ministre de la Défense au cours des deux 
septennats de François Mitterrand. Ancien président de la 
Cour des comptes, il a siégé au Conseil constitutionnel de 
2001 à 2010.

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 18:19

 

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Dès la rentrée 2012, les chefs d’établissement de 325 collèges et lycées publics pourront choisir leurs enseignants titulaires, même en dehors de leur académie. Une annonce de Luc Chatel qui intervient après la proposition de François Hollande d’envoyer des professeurs expérimentés dans les établissements difficiles.


Le ministre de l’Éducation nationale a décidé d’accélérer sur le sujet sensible de l’autonomie de recrutement des chefs d’établissement dans les collèges et les lycées. Luc Chatel a ainsi annoncé le 17 janvier que les postes d’enseignants dits à profil, c’est-à-dire qui peuvent être recrutés par les principaux et les proviseurs, seront désormais ouverts sur une base nationale. Cela concerne les 325 établissements sensibles du dispositif Éclair (Écoles, collèges et lycées pour l’ambition).

Expérimentée à la rentrée de 2011, cette autonomie de recrutement se heurtait aux limites de l’académie. Impossible par exemple pour le proviseur d’un lycée de Marseille de recruter un professeur titulaire dans l’académie de Créteil. Pour la rentrée prochaine, ce sera désormais possible. Le prof d’anglais d’un collège de Lille pourra postuler pour intégrer un établissement Éclair de Toulouse ou de Nice.

C.V. et lettre de motivation

Le ministère souligne qu’en 2011, certaines académies ont eu du mal à pourvoir les postes, faute de candidats. Les chefs d’établissement ont donc dû se rabattre sur des contractuels alors que l’objectif était de nommer des enseignants titulaires expérimentés et surtout motivés, susceptibles de s’engager sur plusieurs années. Sur les 911 postes alors vacants, “65 % ont été pourvus par des enseignants titulaires dans le cadre du mouvement normal des affectations, spontanément, 25 % par des titulaires mais pas dans le mouvement, et 10 % par des contractuels”,avait expliqué fin 2011 la directrice générale des ressources humaines (DGRH) du ministère, Josette Théophile.

L’absence de choix sur les candidats – dans les meilleur des cas, il n’y avait qu’un seul postulant – a conduit le ministère à élargir le recrutement. Une minirévolution au sein de l’éducation nationale et une entorse à la sacro-sainte mobilité basée sur les points glanés au fil de la carrière.

Les candidats aux établissements Éclair devront guetter la publication des postes vacants et leurs profils élaborés par les recteurs. Ils pourront alors déposer un C.V., une lettre de motivation et le dernier rapport d’inspection. C’est sur cette base qu’ils se soumettront à un entretien avec le chef d’établissement. Un mode de recrutement qui ressemble à celui auquel doivent se plier les certifiés et agrégés qui exercent dans le privé sous contrat.

Profs expérimentés

Pour motiver les candidats, le ministère a prévu une “carotte”, sous forme de primes : une part fixe de 1 156 euros par an, versée mensuellement, et une part modulable, versée en fin d’année scolaire“au regard de la participation et de l’engagement des intéressés” dans la limite d’un plafond de 2 400 euros.

Cette annonce du ministre de l’Éducation nationale répond indirectement à la proposition de François Hollande. Le candidat du PS à l’élection présidentielle a déclaré qu’il voulait changer le “mode d’affectation” des enseignants afin d’envoyer des profs expérimentés dans les établissements difficiles. La décision de Luc Chatel répond aussi partiellement à la proposition de l’UMP qui réclamait, dans le cadre de sa convention sur l’école, en novembre 2011, “la possibilité pour le chef d’établissement (principal de collège, proviseur de lycée, mais aussi, à terme, directeur d’école) de recruter librement son équipe enseignante et d’administration, en fonction du projet de son établissement”.

Bruno Botella sur Acteurspublics.com



 

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 10:57

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Le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, a posé vendredi 13 janvier à Merdrignac (Côtes-d’Armor) la première pierre d’une gendarmerie pour laquelle le permis de construire est toujours en cours d’instruction, a révélé la mairie de la ville. Claude Guéant, lors d'une visite en Bretagne, "a posé symboliquement un des quatre parpaings" - qui ont ensuite été démontés - de la gendarmerie de Merdrignac pour laquelle "le permis de construire est encore à l'étude", donc non encore obtenu, a expliqué Régine Angée, maire de Merdrignac, confirmant une information du site internet du quotidien régional Le Télégramme. "Comme il s'agit d'un bâtiment ouvert au public", l'instruction du permis de construire, sans lequel les travaux ne peuvent commencer, "va prendre encore quelques semaines ou quelques mois", a-t-elle ajouté. "Il n'y a pas de construction commencée", a souligné Mme Angée.

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 08:54

Agrandir la photo © Amélie Goepp
Bac à sable accessible à Lund (Suède)

Adjointe au chef du groupe Ville Innovation et Architecture au sein du Centre d’Études Techniques de l’Équipement normandie-centre, Amélie Goepp a co-écrit un recueil sur l’accessibilité dans 11 villes européennes. Elle livre les conclusions.


En Espagne et en Suède notamment, j'ai pu observer certaines aires de jeux pour enfants rendues accessibles, notamment par l'implantation d'aménagement permettant aux enfants en fauteuil roulant de profiter des bacs à sable et des équipements ou aux enfants malvoyants d'être guidés le long des parcours ludiques.
Quels actions observées à l'étranger vous ont particulièrement marquées ?

Si ces actions qui peuvent paraitre anodines me semblent essentielles, c'est qu'elles permettent à l'enfant handicapé d'avoir le sentiment de pouvoir accéder aux mêmes choses que tous les autres enfants du même âge et notamment aux loisirs. La différence est ainsi effacée dès le plus jeune âge et l'accessibilité pleinement intégrée.

Quel frein identifiez-vous, en France, dans la mise en accessibilité des bâtiments, des espaces publics et des transports ?

Le premier blocage qui me vient à l'esprit est d'ordre organisationnel. La difficulté de concerter tous les acteurs concernés, associations, responsables techniques (voirie, transport, bâti, etc.), architectes, société de transport... ralentit la mise en accessibilité. Dans certaines municipalités européennes, afin d'y remédier, une nouvelle profession à émerger : « access officier ».  Personne chargée de faire le lien entre les différentes entités, elle est bien identifiée par les différents services de la collectivité, par les habitants et par les acteurs techniques (architectes, paysagistes, etc.). Au Royaume-uni, de nombreuses autorités publiques nomment en interne un "access officier". C'est notamment le cas de l' autorité chargée d' assurer la création des nouveaux équipements sportifs en vue des Jeux Olympiques.

Dans le bâtiment on parle exclusivement des handicaps moteurs mais que peut le secteur de la construction pour les handicapés psychiques ?

Il s'agit dans un premier temps de veiller à simplifier la signalétique avec des couleurs adaptées, des pictogrammes et une implantation pertinente. Pour les personnes souffrant de handicaps mentaux ou psychiques, l'ambiance du bâtiment est également essentielle. L'architecte a donc également un rôle important à jouer. Apporter de la lumière naturelle, éviter les nuisances sonores, favoriser la lisibilité des espaces...tout ce qui permet de réduire les sources de stress et de blocage, décuplés chez les personnes handicapées, rend un bâtiment plus accessible aux personnes souffrant d'un handicap mental ou psychique. Par exemple, dans les grands bâtiments comme les gares ou les préfectures, la réflexion sur la gestion des flux doit être plus poussée pour faciliter l'autonomie et le confort de tous.

A l'échelle de la ville, des repères architecturaux comme la tour de Norman Foster à Londres, surnommée « le cornichon », permettent de faciliter l'orientation et le repérage et donc les déplacements. Toutes ces règles profitent à tous et pas seulement aux personnes handicapées.

 

Eric Leysens sur le Moniteur.fr


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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 19:45
 
 

Sarkozy-.jpgLe chef de l’État va discuter “dans les prochaines semaines” avec les responsables d’élus locaux pour étendre aux collectivités la Révision générale des politiques publiques. C’est ce qu’il a annoncé à l’occasion de ses vœux aux fonctionnaires et aux acteurs de la réforme de l’État, le 12 janvier à Lille.

“Est-il raisonnable que 558 419 emplois aient été créés en solde net dans la fonction publique territoriale entre 1998 et 2009 ?” À l’occasion de ses vœux aux fonctionnaires et aux acteurs de la réforme de l’État, prononcés le 12 janvier à la préfecture de Lille, Nicolas Sarkozy a vanté les bienfaits de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), lancée à partir de 2008. Une réforme d’envergure qui a permis, était-il écrit dans son discours, d’éviter aux Français de vivre “le destin de la Grèce”. “J’assume le principe du non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux car en contrepartie, les fonctionnaires sont désormais mieux payés”, a souligné le chef de l’État.

Un mouvement de fond auquel doivent aujourd’hui s’associer les collectivités locales, coupables selon Nicolas Sarkozy d’avoir augmenté de 40 % le nombre de leurs agents territoriaux sans “tellement plus de compétences qu’il y a dix ans”. Dans cet objectif, le président de la République a annoncé son intention de “discuter” dans les prochaines semaines avec les présidents des associations d’élus locaux, avec le président du comité des finances locales et les présidents des commissions des finances du Sénat et de l’Assemblée nationale.

 

Nouvelles pistes

 

À 101 jours du premier tour de la présidentielle, celui qui n’est pas encore candidat à sa réélection est toutefois resté prudent dans le propos, peut-être désireux ne pas heurter des élus locaux pour certains contrariés par les récentes déclarations de François Fillon. En novembre, le Premier ministre avait demandé aux collectivités d’adopter une démarche “aussi rigoureuse” que celle de l’État dans la maîtrise de leurs effectifs, sous peine de revoir les transferts financiers dont elles bénéficient de la part de l’État (cliquer ici pour lire notre article “François Fillon menace les collectivités”).

“Il serait irresponsable de geler tous nos travaux pendant un semestre au seul prétexte qu’il y a une échéance électorale”, a insisté le locataire de l’Élysée. Aussi promet-il d’identifier “de nouvelles pistes de simplification, d’économies et de performance”. Alors que les mesures déjà mises en œuvre auront permis à l’État d’économiser 15 milliards d’euros entre 2009 et 2013, dont la moitié “déjà engrangée”.

 

Sylvain Henry sur Acteurs publics.com

 

 

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