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Section Daniel MAYER Canton de Mundolsheim
Fédération du Bas Rhin du Parti Socialiste
8 rue Saint-Ehrard - 67100 Strasbourg
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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 15:36

 

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Le Front national progresse,titre la presse régionale. C’est sans doute vrai au regard des chiffres, cela reste à démontrer au vu d’une analyse diachronique prenant en compte l’ensemble des paramètres électoraux.

 

Dans le canton de Mundolsheim, le FN apparaît comme le grand bénéficiaire de ce 20 mars 2011. Le moins que l’on puisse dire est que ce constat est à prendre avec des pincettes.

Avec 23,53% le candidat du FN se place en 2ème position derrière le candidat

UMP sortant (42%), une position en trompe l’œil qui n’efface pas les chiffres de 2004 où les 2 candidats de l’extrême droite totalisaient à quelques décimales près le même pourcentage (voir les tableaux ci-dessous).

En y regardant de plus près on s’aperçoit que le FN est celui, qui d’une élection à l’autre  aura perdu le plus de voix (1380) devant l’UMP (1150) et les candidats se réclamant de la gauche en 2004 (790), ce qui rapporté en pourcentage nous donne : -31% pour l’extrême droite, -17% pour la droite et -15% pour la gauche.

Considérée sous cet angle, la comparaison n’est pourtant pas plus parlante que ne l’est celle, médiatisée des chiffres bruts de ce 1er tour de mars 2011.

 

2004 un espoir pour les électeurs de gauche

 

En 2004 le candidat PS/Verts apparaissait comme une candidature bien repérable sur l’échiquier politique. Le Parti socialiste et celui de Verts allant ensemble à la bataille faisaient le plein des voix de la gauche et de l’extrême gauche auxquelles étaient venus s’ajouter une partie des voix de l’UDF au 2ème tour.

Divisée, avec un total de voix supérieur à celui de la gauche, l’extrême droite

disparaissait au second tour, faisant oublier son bon score de 1998 où elle s’était maintenue avec près de 35%  des voix.

 

2011, le pot au noir ?

 

Le 27 mars prochain, verra une situation totalement inversée. L’extrême droite ayant retenu la leçon n’a présenté qu’un seul candidat. PS et EELV  ont préféré partir seuls à la bataille an nom de  considérations connues de tous mais qu’il serait  utile (pour ne pas dire nécessaire) de creuser pour aller au cœur de ce sujet sensible.

En terme de voix recueillies de part et d’autre, la stratégie peut apparaître gagnante : 26,48%  au 1er tour pour la gauche en 2004, 34,10% au soir du 20 mars 2011 pour le PS et EELV. Politiquement, le résultat est désastreux si l’on s’attache à une volonté constante de la  gauche qui est celle de gouvernement.

 

Dans un autre registre, rien n’est plus hasardeux que de vouloir trouver dans les 1751 voix du PS et les 2698 voix de EELV une situation semblable à celle du 1er tour de mars 2004.

A cette époque l’extrême gauche ne présentait pas de candidats, et EELV ne doit pas s’apparenter aux Verts de 2004, ne serait-ce que parce que son candidat, venant de la mouvance waechterrienne a su attirer à lui bon nombre d’électeurs centristes, ceux là même qui au 2ème tour de 2004 avaient voté PS/Verts.

 

Qu’on se le dise, aujourd’hui le total des voix PS/EELV de ce premier tour ne représente pas le total des voix de gauche dans ce canton. De plus on est en droit de s’interroger sur une écologie qui aujourd’hui fait recette : s’agit-il d’une écologie de gauche plaçant l’homme au cœur de ses actions, où celle plus sinueuse d’une écologie privilégiant le seul environnement ?

 

2011 et au delà

 

Une extrême droite rassemblée, une droite poreuse et sensible aux arguments sécuritaires et identitaires, une gauche absente du débat et un centre qui ne sait plus à quel saint se vouer. Tel sera l’arrière fond de ce 2ème tour des cantonales sur Mundolsheim.

Tous les ingrédients sont donc en place pour renouveler un résultat confortant le conservatisme et la crispation devant des phénomènes sociétaux qui touchent au changement. Phénomènes auxquels s’ajoute dans ce canton sururbain, ce trou noir que constitue la rurbanité, un néologisme de circonstance dont la contradiction dans ses emprunts illustre bien le désarroi des politiques dans les réponses qu’ils sont sommés de donner.

 

Il faudra encore bien des années avant que ces questions puissent se formuler de façon claire et précise dans la conscience des électeurs et aussi, faut-il l’ajouter, dans celle de nos experts et hommes politiques responsables.

Pour l’heure il faudra se contenter durant cette fin de campagne, des sempiternels discours plaqués d’une extrême droite avançant masquée, mais aussi des

programmes à l’emporte pièce, (quand ils existent !) d’une droite sans imagination,

où le court terme électoral l’emporte toujours sur des considérations de fond.

Tristes topiques !

 

Francis Alexis HAMMER

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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 17:51
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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 08:24

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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 07:44

 

Les choix du gouvernement et du Conseil Régional dans le domaine de l’Education font craindre, à la communauté éducative, comme à l’ensemble des parents d’élèves, une rentrée scolaire 2011 difficile. En effet, l’Etat dans sa gestion de l’aspect éducatif et la Région dans son investissement pour la maintenance, les travaux et le fonctionnement des lycées font chacun le choix historique d’un désengagement humain et financier massif.

Des professeurs aux parents d’élèves et lycéens, des proviseurs au personnel TOS, tous attendent avec crainte les conséquences de choix politiques et dogmatiques désastreux pour l’avenir. En effet, dans une logique purement comptable, le gouvernement a annoncé la suppression de 16 000 postes dans l’Education Nationale pour la rentrée 2011. L’Alsace, comme les autres régions françaises, ne sera pas épargnée par ces « coupes sombres ». Alors que dans les collèges et les lycées alsaciens les effectifs seront en augmentation de près de 780 élèves, (source : Rectorat), ce sont quelques 196 postes d’enseignants qui seront supprimés dans la même période. Les conséquences sont déjà connues : classes fermées ou surchargées, augmentation de l’échec scolaire, arrêt de filières dans certains lycées, options non-assurées, etc. Pire encore, c’est la Réforme des Lycées, voulue et portée par le gouvernement, qui sera totalement inapplicable, notamment sur les aspects fondamentaux que sont l’égalité des chances et l’accompagnement individuel. C’est la qualité même de l’enseignement dispensé à notre jeunesse qui est remise en cause.

Dans les établissements la colère gronde et les Conseils d’administration rejettent massivement les Dotations horaires globales (DHG) (1), en forte diminution, proposées par le Rectorat. Faute de trouver un accord, celui-ci devra donc attribuer les DHG aux établissements de manière autoritaire.

Dans le même temps, le primaire n’est pas épargné. Ainsi, dans le premier degré, déjà parent pauvre de notre système éducatif, ce sont quelques 177 postes qui seront supprimés en Alsace. Derrière ces chiffres se cache une réalité : la fermeture de classes entières dans nos villes et nos villages ! Pour l’instant, période électorale oblige, il est impossible de savoir précisément où se feront les suppressions de classes : en effet les Comités Techniques Paritaires Départementaux prévus pour annoncer les fermetures de classes ont été habilement reportés à l’après élection cantonale des 20 et 27 mars 2011. Alors que les compétences de base : savoir lire, écrire et compter, sont de moins en moins bien maîtrisées par les élèves entrant au Collège, le gouvernement fait le choix de ne plus investir pour l’avenir.

Depuis l’adoption de son budget 2011, la Région Alsace a, elle aussi, opéré son désengagement vis-à-vis du monde éducatif. Alors que son soutien envers les Lycées était de 114 millions d’euros par an entre 2004 et 2010 (hors plan de relance), c’est près de 20 millions de crédits, plus de 16% de ce budget qui est supprimé pour 2011. Là aussi, les conséquences sont déjà connues : réduction du niveau de maintenance et de sécurité, enterrement et report des projets d’investissements, fonctionnement mis à mal. Et ce d’autant plus que le désengagement financier de l’Etat sur les contrats aidés posera, nous le savons d’ores et déjà, de nouvelles difficultés pour la fin 2011 à la Région comme aux communes.

La formation et l’innovation sont incontournables pour le développement industriel de notre région. La Région Alsace doit aussi soutenir la formation par apprentissage et ce pour tous les niveaux de diplômes. Alors que ces filières doivent être plus attractives, une grande majorité des centres de formation par apprentissage sont aujourd’hui en grande difficulté financière. Ces difficultés proviennent de la diminution des moyens affectés à ces centres mais aussi de  l’iniquité dans la collecte et la répartition de la taxe d’apprentissage. L’Etat et la Région, responsables de cette situation, doivent réagir pour donner à l’apprentissage une vraie place pour le développement économique de notre région.

Jugé  « non rentable », c’est tout le système éducatif français qui est progressivement laissé à l’abandon. Pour nous, dans un pays qui se dit « développé », ceci est totalement inacceptable !

L’éducation est un véritable enjeu pour l’avenir de notre pays. A l’heure de la mondialisation où la concurrence se joue à tous les niveaux, l’éducation doit être le levier qui permettra à nos enfants de pouvoir faire face aux enjeux futurs. Elle est aussi l’un des garants de la cohésion de notre société. Il faut donc y mettre les moyens financiers et humains. Il ne peut être question « d’économies », dans un secteur qui doit être la priorité des priorités au  niveau national, comme au niveau régional ou communal. C’est d’avenir dont nous parlons, celui de celles et ceux qui, demain, feront la France.

Abraham Lincoln a dit un jour à ses détracteurs : « Si vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayez l’ignorance ». Nous faisons, nous, le pari de l’éducation pour que tous les jeunes puissent préparer sereinement leur avenir avec les mêmes chances, et disposer des moyens de leur réussite.

Les élus du groupe Socialistes et Démocrates du Conseil Régional d'Alsace

Antoine Homé, Président,
Michel Chéray, Alain Fontanel, Dominique Hoeffel, Anne-Pernelle Richardot, Cléo Schweitzer, Victorine Valentin et Jean-Marc Willer


 

 (1) - La DHG : il s’agit de l’enveloppe d’heures d’enseignement annuel attribuées à chaque établissement scolaire par le Rectorat.

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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 16:22

 

Les 20 et 27 mars 2011, les électeurs de 2.023 cantons, dont 1.941 en métropole, sont appelés aux urnes pour élire leur représentant(e) au conseil général pour trois ans. Trois ans, et non six ans comme de coutume, puisqu'en 2014, conseillers généraux et régionaux seront remplacés par les conseillers territoriaux.

Mais l'abstention menace. En effet, pour la première fois depuis 1994, ces élections, qui ne concernent chaque fois que la moitié des cantons, ne sont couplées ni avec les municipales ni avec les régionales. Facteur aggravant, le raccourcissement du mandat, d'autant plus qu'il est probable que nombre de sortants se présentent pour "trois ans de plus". Ajoutons que la droite au pouvoir, qui ne s'attend pas à un très bon score, minimise l'enjeu de ce rendez-vous électoral.

Pourtant, ces cantonales sont importantes.
- Elles constituent le dernier grand "sondage grandeur nature" avant la présidentielle et les législatives en 2012.
- Les élus rejoindront le collège des grands électeurs qui renouvellera le Sénat en septembre prochain. C'est un fait, même si leur part est relativement modeste dans cet ensemble.
- Enfin, il est fort probable que les conseillers territoriaux de 2014 se "cachent" dans les conseils généraux de 2011. A cet égard, les cantonales représentent un vrai enjeu pour un certain nombre de ténors politiques.

Ce dossier présente l'actualité de la campagne, et les caractéristiques et enjeux du prochain mandat 2011-2014.

La rédaction
Illustration : ©www.articque.com, site de cartographie statistique

Ne manquez pas les faits marquants de ces élections, retracés ici au fil des jours jusqu'à la fin du mois de mars.

Article de dossier - mars 2011

Faites le point sur les enjeux locaux des cantonales, dans chaque région, avant le scrutin de dimanche prochain, 20 mars.

Article de dossier - mars 2011

L'ombre du conseiller territorial - fort controversé - qui remplacera conseillers généraux et régionaux en 2014 s'étend sur la campagne des cantonales. Mais qui sera-t-il (elle) ? Quel type d'interlocuteur sera-t-il pour les maires ?

Dossiers "L'essentiel sur..." - mars 2011

Au-delà des enjeux de développement local, la situation financière tendue des conseils généraux conditionnera fortement leur feuille de route 2011-2014.

Dossiers "L'essentiel sur..." - mars 2011

Un rappel des particularités de ce scrutin, le dernier du genre, avec les nouveautés introduites par la réforme des collectivités territoriales. Egalement dans ce chapitre, la liste des 2.023 cantons, par départements, avec la composition des conseils généraux sortants.

Article de dossier - mars 2011

Au sommaire : informations pratiques, références juridiques indispensables avec notamment deux circulaires du ministre de l'Intérieur (2010 et 2007), ainsi qu'une analyse juridique de la communication préélectorale.

Article de dossier - mars 2011

Les documents et autres ressources utiles, voire indispensables, pour comprendre et approfondir les tenants et aboutissants du scrutin des 20 et 27 mars.

Article de dossier - mars 2011


Sur Le courrier des maires.fr

 

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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 20:45

 

12 mars 2011

Communiqué de Laurence Rossignol, Secrétaire  National du Parti Socialiste à l’environnement et de Philippe Martin, Député du Gers, Secrétaire National-adjoint :

 

« L’hypothèse d’une catastrophe nucléaire survenue à la centrale de Fukushima-Daiichi au Japon rappelle qu’en matière de nucléaire le risque « zéro » n’existe pas et que lorsque ce risque devient réalité, il est à la fois continental, dramatique et irréversible.

Depuis 24 heures, les informations apportées par les Autorités de Sureté Nucléaire (ASN), y compris en France, on d’avantage visé à rassurer qu’à informer. On est passé du « tout est sous contrôle » à une explosion avérée, le tout sur fond de commentaires technico-lénifiants, toujours en deçà de la vérité.

D’ores et déjà ce qui se passe au Japon doit nous conduire à exiger, en France et en Europe, un débat véritablement démocratique et transparent sur la place du nucléaire dans le mix énergétique de demain ».

 

 

13 mars 2011

Communiqué de Laurence Rossignol, Secrétaire  National du Parti Socialiste à l’environnement et de Philippe Martin, Député du Gers, Secrétaire National-adjoint :

 

« Dénoncer, comme vient de le faire Monsieur Besson, le "catastrophisme" de ceux qui s'inquiètent des conséquences des accidents nucléaires au Japon n'est pas responsable de la part d'un ministre qui hier soir encore, sans éléments d'information précis, en minorait l'ampleur. Alors que le besoin d'information des Français est légitime et appelle une parole publique, non pas rassurante, mais crédible, le gouvernement ne fait que d'affirmer et réaffirmer que ce qui se passe au Japon ne pourrait se passer ici. Or, en matière de risques nucléaires, chaque accident est inédit et c'est sa survenance qui révèle le risque. En France, nous avons tout à la fois, des centrales nucléaires construites sur des failles et des centrales vieillissantes. Nous savons qu'il y a des problèmes de maintenance qui conduisent à faire tourner certaines centrales au ralenti. La centrale de Fessenheim cumule les deux risques. Le Parti Socialiste demande que soit, dans les meilleurs délais, livré aux Français, l'état précis de tous les réacteurs, leur durée de vie, leur production actuelle, les risques spécifiques qu'ils comportent. et que ceux sur lesquels pèse le plus minime incertitude soient arrêtés. D'autre part, le gouvernement a, il y a moins de deux semaines, porté un coup fatal à la filière photovoltaïque indiquant par là, son désinterêt pour le développement des énergies renouvelables. L'avenir énergétique et industriel de la France passe par des investissements rapides et massifs dans les énergies renouvelables. Les Français ne veulent pas être "rassurés", ils veulent être informés et associés au débat énergétique »

 

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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 06:39

 

 

 

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À l'heure où le régime Kadhafi vacille, les généreux dons financiers de son fils acceptés par la prestigieuse London School of Economics (LSE) suscitent bien des remous outre-Manche. Fortement encouragées à chercher des financements privés, les universités britanniques se montrent parfois peu regardantes sur leur provenance. Cette attitude soulève une question éthique et morale de taille : les institutions d'enseignement supérieur britanniques publiques peuvent-elles accepter tout et n'importe quoi ? Et à quel prix ?

"Je suis responsable de la réputation de LSE et elle a souffert de mon erreur de jugement", a déclaré Sir Howard Davies, l'ex-directeur de la London School of Economics, en démissionnant jeudi 3 mars 2011. En effet, en 2009, après avoir suivi un PhD dans la prestigieuse université, l'un des fils de Kadhafi, Saïf Al-Islam – on l'accuse d'ailleurs d'avoir payé un "nègre" pour rédiger une partie de sa thèse – a signé un contrat de 2,6 millions d'euros avec LSE. En échange de l'argent, l'école s'engageait dans un programme de formation des fonctionnaires de l'État libyen. Faisant suite aux protestations des étudiants de LSE la semaine dernière, l'école s'est engagée à attribuer les fonds déjà reçus (350.000 €) à des bourses d'études destinées à des étudiants d'Afrique du Nord.


La LSE n'est pas la seule en cause


Mais LSE n'est pas la seule institution à accepter des dons provenant de régimes dictatoriaux. Les récents événements qui ont terni sa réputation ont permis de lever le voile sur d'autres universités qui n'ont pas hésité à signer des contrats "embarrassants" pour financer leur fonctionnement. Ainsi, Oxford a organisé une série de conférences dédiées au fondateur de l'Arabie saoudite en échange d'une donation fort conséquente du gouvernement. SOAS (School of Oriental and African Studies) a créé un événement glorifiant l'ayatollah Khomeini suite également à un don important de l'Iran. Quant aux membres des comités de gestion des centres d'études islamiques de Cambridge et d'Edimbourg, ils sont en partie nommés par un donateur saoudien... Et ce ne sont que quelques morceaux de la partie visible de l'iceberg. Ils ont cependant le mérite de remettre en question la liberté des universités d'accepter n'importe quel financement, notamment ceux qui sont octroyés par des régimes totalitaires.
 

Vers des règles plus strictes de financement


"En acceptant des dons de dictatures, les universités britanniques confèrent de la crédibilité à des gouvernements qui n'en ont aucune auprès de la majorité de leurs citoyens", analyse Robert Simcox, auteur de l'étude "A Degree of Influence" et chercheur au Centre for Social Cohesion. Par respect pour les populations des pays opprimés, mais aussi pour les étudiants et les personnels des universités britanniques concernées, la nécessité de mettre des garde-fous s'impose. C'est d'ailleurs l'avis de plus en plus de parlementaires, dont le conservateur Robert Halfon, qui vient de demander au Parlement que des mesures immédiates soient prises pour stopper les financements issus de régimes oppressifs et que des règles plus strictes soient établies au plus vite en ce qui concerne les dons privés aux universités.

 

 

 Élisabeth Blanche sur EducPros.fr

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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 07:12

 

 

Ballons d'essais et polémiques : "La stratégie de Sarkozy et Copé est risquée"

 

Débat sur la laïcité, statut des fonctionnaires, TVA sociale... Sur Le Post, un spécialiste de l'opinion explique que le chef de l'Etat et celui de l'UMP saturent le débat pour mieux réduire l'opposition au silence.

Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé, le 12/04/2007, à Toulouse.
 

 

Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé, le 12/04/2007, à Toulouse. | MAXPPP

Patrimoine des élus, 35 heures, statut des fonctionnaires... Depuis l'arrivée du duo Jean-François Copé-Christian Jacob, respectivement à la tête de l'UMP et du groupe majoritaire à l'Assemblée, en novembre dernier, les débats fusent de partout... Les revirements et les polémiques aussi. La dernière en date porte sur le débat sur l'islam... rebaptisé en quelques jours débat sur la laïcité par le patron de l'UMP.

Le Président lance l'idée de ce débat pour la première fois le 10 février, sur TF1, Copé embraye direct en annonçant que l'UMP va organiser le 5 avril un débat sur l'exercice des cultes en France, notamment l'islam, et sa compatibilité avec les lois laïques de la République.
Puis le Premier ministre, François Fillon, émet des réserves sur ce débat, avant de le juger finalement "nécessaire". L'opposition condamne ce débat et accuse l'UMP de faire le jeu du FN, plusieurs personnalités grognent dans la majorité...
Et aujourd'hui, Copé veut rassurer. Dans une interview au Figaro, publiée vendredi, il jure désormais qu'il n'a "jamais été question d'un débat sur l'islam" et passe au stade des propositions concrètes ... en n'évoquant que l'islam. Il souhaite notamment que l'UMP réfléchisse à la "compatibilité des cantines avec des prescriptions religieuses" ou "la formation et la rémunération des imams", lors de la convention qu'organisera son parti, le 5 avril.

Contacté par Le Post, Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département opinion à l'Ifop, explique que sur ce sujet comme sur d'autres, la majorité semble utiliser une "stratégie de la polémique ou du ballon d'essai" pour "occuper le terrain du débat politique" et mieux réduire l'opposition au silence.


Jean-François Copé et François Fillon, à Paris, le 30 janvier 2010.Comment analysez-vous les revirements de la majorité avec le débat sur l'islam et la laïcité ?
"On commence avec un débat sur l'islam. Puis comme les réactions sont mitigées, on part sur la laïcité quelques jours après. Cela illustre la stratégie de la majorité que l'on peut percevoir comme une stratégie de la polémique ou du ballon d'essai. On lance une polémique, on voit comment ça réagit, puis on recule, on recadre, et enfin, on tente de faire déboucher le débat sur des propositions concrètes."

De cette manière, l'UMP travaille en vase clos et la gauche en est réduit à compter les points...
"Oui, incontestablement, avec leur stratégie de la polémique, Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy occupent le terrain du débat politique et rendent l'opposition quasi inaudible. Le débat ne sort pas du cadre de la majorité. Quand Sarkozy, Copé ou Fillon expriment une opinion différente, cela installe le débat entre eux. La discussion restant dans la maison UMP, cela ne donne pas lieu à un vrai débat entre la gauche et la droite."

Comment l'opposition peut-elle contre-attaquer ?
"Par définition, quand vous êtes dans l'opposition, c'est plus compliqué de vous faire entendre que lorsque vous êtes au pouvoir car vous avez moins de temps de parole dans les médias, vous donnez plus l'impression de seulement vous opposer. C'est une difficulté intrinsèque : même si le PS bosse et fait des propositions, son message est plus difficile à faire passer. D'autant que par nature, les médias relaient plus l'action gouvernementale."

Pensez-vous que cette analyse peut s'appliquer aux autres sujets qui ont émergé ces derniers mois à droite, avant d'être recadrés ?
"Sur le statut des fonctionnaires, la TVA sociale, la dépendance ou la réforme de la fiscalité, même si cela a donné lieu à des polémiques, la majorité a aussi donné l'impression d'avoir des idées, de poser des questions intéressantes, de faire vivre le débat..."

Nicolas Sarkozy et Jean-François CopéCette stratégie comporte-t-elle des risques ?
"Oui, concernant le débat sur l'islam et la laïcité, mon analyse générale ne peut s'appliquer qu'en partie car des effets négatifs se font sentir. Les revirements successifs renforcent l'impression de cacophonie avec les discours des uns et des autres à droite. Cela donne un côté brouillon, de précipitation, qui n'est pas forcément valorisant pour la majorité."

"D'autant que pour ce débat sur la laïcité, comme pour celui sur l'identité nationale, cela peut-être perçu comme une stratégie de réponse et comme une manière de courir derrière le FN. Les gens se disent : 'Ok, ils lancent ce débat mais pourquoi maintenant ?' Cela peut donc donner l'impression que ce débat n'est que tactique. Et comme le contexte général n'est pas très bon, notamment sur le plan économique et social, cela n'arrange rien pour eux. Cette stratégie comporte des risques."

"Si on voulait expliquer cela d'une manière sportive, on pourrait dire qu'ils gardent la balle dans leur camp mais jouent sous la pression (du FN) et du coup, ils peuvent faire des fautes. Et la qualité de jeu s'en ressent."

Avez-vous d'autres exemples de revirements de la majorité ?
"Oui, cette impression de cafouillage, on peut aussi la retrouver lors du dernier remaniement. En novembre, on nous annonce un remaniement pour former un gouvernement composé uniquement de professionnels et pour mettre fin aux polémiques. Et trois mois après, on fait sortir MAM et Brice Hortefeux..."

Quelles peuvent être les conséquences pour Nicolas Sarkozy ?
"Cela peut renforcer les critiques sur le côté brouillon de sa politique car quand d'un côté, vous vous posez comme un président rassembleur et protecteur et que de l'autre côté, vous donnez l'impression de réagir dans la précipitation, de manière irréfléchie, cela crée un décalage."

Et pour Jean-François Copé ?
"Il a une stratégie bien ficelée. À court terme, il tente de contrer la gauche et de faire exister l'UMP. Et sur le long terme, comme il vise 2017, cela lui permet aussi de montrer dès maintenant que la droite de demain, c'est lui. Enfin, il a compris qu'après avoir lancé un ballon d'essai, il faut que cela débouche sur des résultats. C'est ce qu'il fait en proposant notamment des pistes concrètes sur le financement des mosquées avec l'argent public."

Alex Lemarié sur le Post
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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 12:18

 

... de schiste, même en Alsace !

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On croyait l'exploration du sous-sol français à la recherche d'huiles et de gaz de schiste essentiellement focalisée sur les régions Midi-Pyrénées, Rhône Alpes, PACA et Languedoc Roussillon. La "carte des titres miniers d'hydrocarbures" (permis, demandes de permis et titres d'exploitation), téléchargeable sur le site du ministère de l'Ecologie, indique que d'autres régions françaises sont potentiellement concernées. Parmi lesquelles l'Alsace dont la carte reproduite ci-dessous détaille les permis de recherche en cours de validité ainsi que les demandes de permis d'exploration (zones en gris incluant notamment OBERNAI) : 


 180154 1872530611483 1187696237 32283098 4143139 n
Il est à noter que ces démarches de prospection sont directement managées, en amont (demandes) comme en aval (autorisations), par le ministère de l'Ecologie, sans consultation aucune ni information des élus locaux concernés, ainsi que l'affirme l'Association des Régions de France (ARF). L'ensemble des régions françaises, regroupées au sein de l'ARF (sauf l'Alsace "insulaire" qui n'en est plus membre), s'en sont récemment émues, demandant l'annulation pure et simple des permis indûment octroyés.

Une pétition, Gaz de schiste : non merci !, nous éclaire en quelques mots sur la problématique : "La technique pour ramener le gaz à la surface est nouvelle, délicate et surtout, désastreuse sur le plan environnemental. La «fracturation hydraulique horizontale», consiste à provoquer des failles à l’aide d’un liquide envoyé à très forte pression, pour libérer le gaz et le pétrole pris dans la roche compacte, à environ 2000 mètres de profondeur. Trois «ingrédients» sont nécessaires pour créer ces mini séismes : des quantités phénoménales d’eau (entre 15 000 et 20 000 m3), des produits chimiques (plus de 500) pour attaquer la roche et des micro-billes pour maintenir ouvertes les failles.
Aux Etats-Unis, le bilan de l’extraction de ces énergies fossiles est catastrophique : pollution massive des nappes phréatiques et de l’air, destruction des paysages et de milieux naturels, etc. Leur exploitation, en France, conduirait inéluctablement aux mêmes dégâts ainsi qu’à des émissions accrues de gaz à effet de serre, alors même que notre pays s’est engagé à les diviser par quatre."

Et insiste sur l'urgente nécessité "d'un débat public avec la société civile, les élus locaux et nationaux, pour dresser un inventaire complet des conséquences environnementales, sanitaires, économiques et sociales de cette «nouvelle folie industrielle."

Face à la contestation croissante d'élus locaux et d'associations écologistes, Nathalie Kosciuscko-Morizet a "suspendu" début février les travaux de prospection en cours et a mis en place une mission d'évaluation des enjeux environnementaux.

Dans l'attente (méfiante), d'ici le 31 mai, des conclusions de cette mission :
-> quid de la position de la Région Alsace sur cet inquiétant dossier ? 
-> les élus alsaciens sont-ils au courant de ce qui se trame, à cet égard, sur leurs territoires ? 
-> dans l'affirmative, pourquoi n'en disent-ils mot ? 
-> et qu'attendent les médias régionaux pour en informer sans détours leurs "publics" respectifs ?


A suivre de très près...

---> Complément
vidéo
---> A ne pas louper également : "La croisade de Josh Fox", reportage diffusé dans le cadre de l'émission "Complément d'enquête", lundi 28 février à 22h10, sur France 2.

Synopsis : "Vous ne le connaissez pas encore, mais aux Etats-Unis, il est en passe de devenir un héros. Josh Fox n’a pas accepté de voir l’eau de son robinet s’enflammer, et ses voisins tomber malades… Il a filmé son enquête sur le gaz de schiste et les nouvelles méthodes d’extraction des compagnies pétrolières. Son documentaire, Gasland, est aujourd’hui nominé aux Oscars ! D’Hollywood au plateau du Larzac, portrait de ce militant caméra au poing."
---> Manif : Plus de 10 000 personnes en Ardèche pour dire "Stop au gaz de schiste !".

 

Par Stierkopf sur S'Molshemer blog

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 09:04

 

 

 

 

 

Le groupe parlementaire dépose une proposition de loi qui sera discutée ce jeudi pour revitaliser le monde rural, abandonné par l'Etat. Garantir l'accès au service public, soutenir les territoires, s'engager vraiment pour l'agriculture... le PS propose!

Le bouclier rural, en quoi cela consiste-t-il? Les explications avec Germinal Peiro, secrétaire national à la ruralité et la mer.

>> Toutes nos propositions sur notre espace Le PS propose

 

Pour défendre le monde rural abandonné par l'Etat, nous avons besoin de vous!

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